LONDRES, 24 août (AFP)
MG Rover, le dernier "grand" constructeur automobile britannique indépendant, a démenti mardi avoir été approché par la firme chinoise Shanghai Automotive Industry en vue d'une reprise, à la suite d'informations de presse allant dans ce sens.
"Le groupe n'a pas été l'objet d'une approche de la part de SAIC", a indiqué une porte-parole du groupe.
Selon le magazine spécialisé Automotive News Europe, des négociations sont en cours entre SAIC et MG Rover.
Le magazine cite des sources en Chine et en Grande-Bretagne, dont une chez Rover, qui lui aurait affirmé qu'un rapprochement était en cours, qu'il prendrait d'abord la forme d'une co-entreprise et que d'ici deux ou trois ans, SAIC aurait le contrôle de la compagnie.
Selon la porte-parole, ces rumeurs interviennent alors qu'un accord de partenariat conclu en juin avec SAIC est en cours d'approbation par les autorités de régulation en Chine.
Cet accord "stratégique" est destiné à augmenter la production de Rover. Mais le groupe ne veut pas en dire davantage sur son contenu avant d'obtenir le feu vert de Pékin, ce qui donne lieu à des spéculations.
"Cet accord est en cours d'examen par les autorités de régulation en Chine, ce qui est tout à fait normal", a indiqué la porte-parole.
"Une fois qu'il aura été approuvé, les détails de l'accord seront dévoilés", a-t-elle ajouté.
En mai 2000, MG Rover avait été sauvé in extremis de la faillite par un groupe de plusieurs entrepreneurs, regroupés au sein de Phoenix Venture Holdings, qui l'avait racheté à l'allemand BMW pour une somme symbolique.
Lassé des pertes de MG Rover, le constructeur allemand avait décidé de vendre ou de fermer l'usine avec le risque de milliers de suppressions d'emplois.
Mais, depuis quelques mois, les nuages s'amoncellent au-dessus de MG Rover, qui fabrique quelque 95.000 véhicules par an. Ses ventes se sont effondrées à l'automne, faisant craindre pour l'avenir du groupe.
Ses dirigeants ont été en outre vivement critiqués pour avoir mis sur pied un fonds de retraite de 13 millions de livres (19,7 M EUR), destiné aux seuls cinq principaux directeurs. Et ce alors que le fonds de retraite des 6.000 salariés est sous-alimenté.
© 2004 AFP